V. Troubles mentaux (290-319)

Troubles névrotiques, de la personnalité et autres non psychotiques (300-316)

 

300 - Troubles névrotiques

Bien que la distinction entre névrose et psychose soit difficile et donne lieu à controverse, elle a été maintenue en raison des habitudes. Les troubles névrotiques sont les troubles mentaux sans aucune base organique démontrable vis-à-vis desquels le malade peut garder une parfaite lucidité, qui ne s'accompagnent d'aucune altération du sens de la réalité et dans lesquels, habituellement, le sujet ne confond pas ses expériences subjectives et ses fantasmes morbides avec la réalité extérieure. Le comportement peut être très perturbé bien que restant généralement dans des limites socialement acceptables, mais la personnalité n'est pas désorganisée. Les principales manifestations sont une anxiété excessive, des symptômes hystériques, des phobies, des symptômes obsessionnels et compulsifs, la dépression.

300.0 Etats anxieux

Combinaisons variées de manifestations physiques et mentales d'anxiété non attribuables à un danger réel et survenant soit par accès, soit sous forme d'un état permanent. L'anxiété est habituellement diffuse et peut atteindre la panique. D'autres signes névrotiques tels que symptômes obsessionnels ou hystériques peuvent être présents mais ne dominent pas le tableau clinique.

Crise d'angoisse
Etat:
anxieux névrotique
d'angoisse
300.0 Etats anxieux
A l'exclusion de:
neurasthénie (300.5)
troubles psychophysiologiques (306)

300.1 Hystérie

Troubles mentaux dont les motifs, que le malade semble ignorer, produisent soit un rétrécissement du champ de la conscience, soit un trouble des fonctions motrices ou sensorielles qui peuvent sembler avoir un avantage psychologique ou une valeur symbolique. L'hystérie peut se caractériser par des phénomènes de conversion ou de dissociation. Dans le premier cas, le principal ou unique symptôme est un trouble fonctionnel psychogène d'une partie du corps, par exemple, paralysie, tremblement, cécité, surdité, crises. Dans la forme dissociative, le symptôme dominant est un rétrécissement du champ de la conscience qui paraît servir un but inconscient et est habituellement accompagné ou suivi d'une amnésie sélective. Il peut y avoir des changements spectaculaires mais essentiellement superficiels de la personnalité, prenant parfois la forme d'une fugue [état d'errance]. Le comportement peut simuler la psychose ou, plus exactement, l'idée que le malade s'en fait.

Astasie-abasie hystérique
Hystérie:
SAI
de conversion
Névrose de compensation
Personnalité multiple
Réaction ou état dissociatif
Syndrome de Ganser hystérique
A l'exclusion de:
anorexie mentale (307.1)
personnalité hystérique (301.5)
réaction à un «stress» important (308)
réaction d'adaptation (309)
troubles psychophysiologiques (306)

300.2 Etats phobiques

Etats névrotiques caractérisés par une peur anormalement intense de certains objets ou de situations particulières qui, normalement, ne provoquent pas cet effet. Si l'anxiété tend à se propager, à partir d'une situation ou d'un objet déterminé, à un ensemble plus vaste de circonstances, l'état s'apparente ou s'identifie à l'état anxieux et sera classé comme tel (300.0).

Agoraphobie
Claustrophobie
Hystérie d'angoisse
Phobie SAI
A l'exclusion de:
états anxieux (300.0)
phobies obsessionnelles (300.3)

300.3 Troubles obsessionnels et compulsifs

Etats dont le symptôme principal est un sentiment subjectif de compulsion - à laquelle on doit résister - à commettre une action, se fixer sur une idée, se remémorer une expérience ou ruminer un sujet abstrait. L'intrusion de pensées indésirables, l'obsession par des mots et des idées, les ruminations ou les successions de pensées sont ressenties par le malade comme inadéquates et absurdes. Les impulsions ou idées obsédantes sont reconnues comme étrangères à la personnalité mais comme venant de soi. Les actes obsessionnels peuvent prendre la forme de gestes quasi rituels destinés à soulager l'anxiété, par exemple, se laver les mains pour éviter la contamination. Les tentatives faites pour écarter les pensées ou les impulsions indésirables peuvent aboutir à un grave conflit interne, s'accompagnant d'une profonde anxiété.

Névrose anancastique
Névrose compulsive
A l'exclusion de:
symptômes obsessionnels au cours de:
dépression endogène (296.1)
schizophrénie (295)
états organiques, par exemple, encéphalite

300.4 Dépression névrotique

Troubles névrotiques caractérisés par une dépression disproportionnée, habituellement consécutive à une expérience pénible reconnue; il n'y a pas d'idées délirantes ni d'hallucinations, mais les préoccupations sont souvent centrées sur le traumatisme psychique qui a précédé la maladie, par exemple, la perte d'un être cher ou d'un bien. L'anxiété est fréquente et les états dépressifs anxieux doivent être classés ici. La distinction entre psychose et névrose dépressive peut être faite non seulement par le degré de dépression mais aussi par la présence ou l'absence d'autres caractères névrotiques et psychotiques et par le degré de troubles du comportement.

Dépression anxieuse
Etat dépressif névrotique
A l'exclusion de:
dépression SAI (311)
psychose dépressive réactionnelle (298.0)
psychose maniaque dépressive, forme dépressive (296.1)
troubles de l'adaptation de type dépressif (309.0)

300.5 Neurasthénie

Troubles névrotiques caractérisés par la fatigue, l'irritabilité, la céphalée, la dépression, l'insomnie, la difficulté de concentration et l'absence de capacité de plaisir (anhédonie). Ce trouble peut accompagner ou faire suite à une infection ou un surmenage ou résulter d'une tension émotionnelle permanente. Si la neurasthénie est associée à un trouble somatique ce dernier peut être également codifié.

Débilité nerveuse
A l'exclusion de:
dépression névrotique (300.4)
états anxieux (300.0)
troubles mentaux spécifiques non psychotiques consécutifs à une atteinte cérébrale organique (310)
troubles psychosomatiques (306)

300.6 Syndrome de dépersonnalisation

Troubles névrotiques caractérisés par un état désagréable de perception perturbée, dans lequel le sujet ressent les objets extérieurs ou des parties de son propre corps comme modifiés dans leur qualité, irréels, lointains ou automatisés. Il est toutefois conscient du caractère subjectif du changement qu'il éprouve. La dépersonnalisation peut se présenter comme un symptôme de divers troubles mentaux, parmi lesquels la dépression, la névrose obsessionnelle, l'anxiété et la schizophrénie ; dans ce cas, l'état ne sera pas classé dans la présente catégorie, mais dans la catégorie principale correspondante.
Déréalisation (névrotique)

300.7 Hypocondrie

Trouble névrotique caractérisé par une préoccupation excessive du sujet pour sa santé en général, ou pour l'intégrité et le fonctionnement d'une partie de son corps ou, plus rarement, de son esprit. Il s'accompagne habituellement d'anxiété et de dépression. Il peut être le symptôme d'un trouble mental grave et, dans ce cas, ne doit pas être classé ici mais dans la catégorie principale appropriée.

A l'exclusion de:
hystérie (300.1)
neurasthénie (300.5)
psychose maniaque dépressive, forme dépressive (296.1)
schizophrénie (295)
troubles obsessionnels (300.3)

300.8 Autres troubles névrotiques

Troubles névrotiques à ne pas classer ailleurs, par exemple, névrose professionnelle. Les malades présentant des névroses mixtes ne doivent pas être classés dans cette catégorie, mais dans celle correspondant aux symptômes prédominants.

Névrose:
professionnelle, y compris la crampe des écrivains
psychasthénique
Psychasthénie
Syndrome de Briquet

300.9 Sans précision

A n'utiliser qu'en dernier ressort.
Névrose SAI
Psychonévrose SAI

301 - Troubles de la personnalité

Modes de comportement inadapté profondément enracinés, habituellement reconnaissables au moment de l'adolescence ou plus tôt et persistant pendant la plus grande partie de la vie adulte, bien que devenant souvent moins évidents au cours de l'âge moyen et de la vieillesse. La personnalité est anormale, soit dans l'équilibre, la qualité ou l'expression de ses composantes, soit globalement. Cette altération est cause de souffrance pour le malade ou son entourage, a des conséquences nocives pour l'individu ou la société. Ces troubles sont désignés parfois sous le nom de personnalité psychopathique. S'ils sont principalement dus à un dysfonctionnement cérébral, on ne les classera pas dans cette catégorie mais dans celle des syndromes cérébraux organiques non psychotiques (310). Lorsque le malade présente une anomalie de la personnalité en rapport direct avec sa névrose ou sa psychose, par exemple une personnalité schizoïde chez un schizophrène ou une personnalité anancastique chez un obsessionnel, on doit enregistrer en plus le diagnostic de la névrose ou de la psychose correspondante.
Névrose de caractère

301.0 Personnalité paranoïaque

Trouble de la personnalité dans lequel existent une sensitivité excessive aux échecs ou à ce qui est interprété comme des humiliations ou des refus, une tendance à déformer la réalité en interprétant comme hostiles ou méprisantes les actions neutres ou bienveillantes des autres, une conception agressive et obstinée de ses droits personnels. Il peut y avoir une tendance à la jalousie et à la surestimation de soi. De tels sujets peuvent se sentir irrémédiablement humiliés et dominés; d'autres, d'une sensitivité tout aussi excessive, se montreront agressifs et importuns. Dans tous les cas, il y a une tendance interprétative exagérée.

Caractère paranoïaque
Personnalité fanatique
Personnalité délirante
A l'exclusion de:
bouffée délirante (298.3)
états délirants (297)
paranoïa alcoolique (291.5)
schizophrénie paranoïde (295.3)

301.1 Personnalité dysthymique [affective]

Trouble de la personnalité caractérisé par l'existence, tout au long de la vie, d'une altération de l'humeur qui peut être constamment dépressive, constamment euphorique, ou osciller entre les deux. Pendant les périodes euphoriques, le sujet est d'un optimisme inébranlable, a une envie de vivre et une activité débordantes, alors que lors des périodes dépressives il est préoccupé, pessimiste, sans énergie et désintéressé de tout.

Personnalité:
cyclique
cyclothymique
Personnalité dépressive
A l'exclusion de:
cyclothymie (296.2 - 296.5)
dépression névrotique (300.4)
neurasthénie (300.5)
psychose affective (296)

301.2 Personnalité schizoïde

Trouble de la personnalité caractérisé par un retrait de tous contacts affectifs, sociaux et autres, avec une préférence autistique pour l'activité fantasmatique et l'introspection. Le comportement peut être légèrement excentrique ou traduire la tendance à éviter les situations compétitives. La froideur et le détachement apparents peuvent masquer l'incapacité du sujet à exprimer ses sentiments.

A l'exclusion de: schizophrénie (295)
301.3 Personnalité épileptoide [explosive]

Trouble de la personnalité marqué par une instabilité d'humeur avec tendance à des accès incontrôlés de colère, de haine, de violence, ou d'affection. L'agressivité peut s'exprimer verbalement ou par des violences. Ces accès ne sont pas facilement contrôlés par les sujets qui n'ont pas, autrement, tendance à avoir un comportement antisocial.

Agressivité
Emotivité pathologique
Instabilité émotive (exagérée)
301.3 Personnalité épileptoide [explosive]
Tempérament querelleur


A l'exclusion de:
névrose hystérique (300.1)
personnalité dyssociale (301.7)

301.4 Personnalité obsessionnelle

Trouble de la personnalité caractérisé par des sentiments d'insécurité, de doute et d'incomplétude entraînant des scrupules, des vérifications, une obstination et une prudence excessives. Il peut exister des pensées ou des compulsions obsédantes et inopportunes mais elles n'atteignent pas le degré de gravité de la névrose obsessionnelle. Le besoin de vérifications répétées tente de satisfaire la tendance au perfectionnisme et à la précision méticuleuse. La rigidité et le doute excessif peuvent être manifestes.

Personnalité compulsionnelle
Personnalité obsessionnelle
A l'exclusion de:
état phobique (300.2)
syndrome obsessionnel (300.3)

301.5 Personnalité hystérique

Trouble de la personnalité caractérisé par une affectivité superficielle et labile, la dépendance, le besoin de se faire valoir et d'attirer l'attention, la suggestibilité et les attitudes théâtrales. Il existe souvent une immaturité sexuelle, par exemple frigidité et hyperréactivité aux stimuli. Sous l'effet d'un stress, peuvent se développer des symptômes hystériques [névrose].

Histrionisme
Personnalité infantile
A l'exclusion de: névrose hystérique (300.1)

301.6 Personnalité asthénique

Trouble de la personnalité caractérisé par une soumission passive aux désirs des aînés et des autres et par une réponse irrésolue et inadéquate aux exigences de la vie quotidienne. Le manque d'énergie peut se manifester dans les domaines intellectuel et affectif; la capacité de plaisir est réduite.

Personnalité:
dépendante
inadéquate
Personnalité passive
A l'exclusion de: neurasthénie (300.5)

301.7 Trouble de la personnalité avec prédominance de manifestations sociopathiques ou asociales

Trouble de la personnalité caractérisé par l'inobservation des obligations sociales, l'indifférence pour autrui, une violence impulsive ou une froide insensibilité. Il y a un grand écart entre le comportement et les normes sociales établies. Le comportement est peu modifiable par l'expérience, y compris les sanctions. Les sujets de ce type sont souvent inaffectifs et peuvent être anormalement agressifs ou irréfléchis. Ils supportent mal les frustrations, accusent les autres ou fournissent des explications spécieuses pour les actes qui les mettent en conflit avec la société.

Personnalité:
amorale
antisociale
Personnalité asociale
A l'exclusion de:
personnalité épileptoïde (301.3)
troubles de la conduite sans troubles spécifiés de la personnalité (312)

301.8 Autres

Personnalité:
excentrique du type «haltlos»
Personnalité:
immaturée
passive agressive
psychonévrotique
A l'exclusion de: personnalité infantile (301.5)

301.9 Sans précision

Etat psychopathique constitutionnel
Personnalité pathologique SA
Personnalité [trouble] psychopathique
Trouble de la personnalité

302 - Déviations et troubles sexuels
Avertissement

Ce sous-chapitre présente et décrit des catégories de déviations et troubles sexuels qui ne sont plus reconnus comme tel par l'OMS depuis 1990 et la publication de la 10ème révision de la CIM. ElIes ont été laissées sur cette page à titre de document historique mais ne reflètent en rien l'opinion et la représentation de l'Inserm et de l'OMS.

Le retrait de ces catégories de la CIM fut une étape pour lutter contre les discriminations dont font l'objet les populations concernées.

 

Penchants ou comportements sexuels anormaux faisant partie d'un motif de consultation. Les limites et les caractéristiques des penchants et du comportement sexuel normal ne sont pas établies de manière absolue dans les diverses sociétés et cultures, mais elles correspondent dans l'ensemble aux impératifs sociaux et aux finalités biologiques. Les sujets déviants peuvent avoir une activité sexuelle dirigée essentiellement vers des représentants du même sexe ou consistant en des actes sexuels ne comportant pas de coït normal ou en des coïts accomplis dans des circonstances anormales. Si le comportement sexuel anormal ne se produit qu'à l'occasion d'une psychose ou d'une maladie mentale, on le classera dans la catégorie correspondant à l'affection principale. Il est fréquent qu'un même individu présente simultanément plusieurs anomalies; dans ce cas, c'est la déviation prédominante qui fait l'objet du classement. Il est souhaitable de ne pas classer dans cette catégorie les sujets qui se livrent à des actes sexuels déviants lorsqu'ils sont privés de possibilités sexuelles normales.

302.0 Homosexualité

Attirance sexuelle exclusive ou prédominante pour des personnes du même sexe, avec ou sans rapports physiques. Coder ici l'homosexualité qu'elle soit ou non considérée comme un trouble mental.

Lesbianisme
Sodomie homosexuelle
A l'exclusion de: pédophilie homosexuelle (302.2)
302.1 Bestialité
Rapports sexuels ou anaux avec des animaux

302.2 Pédophilie
Déviation sexuelle dans laquelle l'adulte recherche des rapports sexuels avec un enfant de même sexe ou de sexe opposé.
302.3 Transvestisme

Déviation sexuelle dans laquelle le plaisir sexuel est obtenu par le port de vêtements du sexe opposé. Il n'y a pas ici de tentative d'adopter l'identité ou le comportement du sexe opposé.
A l'exclusion de: transsexualisme (302.5)

302.4 Exhibitionnisme

Déviation sexuelle dans laquelle le principal plaisir sexuel consiste à exhiber ses organes génitaux devant une personne de sexe opposé.

302.5 Transsexualisme

Déviation sexuelle centrée sur la conviction que l'apparence de son corps ne correspond pas à son sexe réel. Le comportement qui en résulte est soit la recherche d'un changement des organes sexuels par opération, soit la dissimulation complète des formes du corps par l'adoption à la fois de l'habillement et du comportement du sexe opposé.

A l'exclusion de: transvestisme (302.3)
302.6 Troubles de l'identité psycho-sexuelle

Comportement survenant chez les préadolescents dont l'évolution psychosexuelle est immaturée. Ce comportement est semblable à celui décrit sous la rubrique transvestisme (302.3) et transsexualisme (302.5). Le travesti est intermittent, bien que fréquent, et l'identification au comportement et à l'apparence du sexe opposé n'est pas encore fixée. La forme la plus commune est la féminisation des garçons.

Troubles du rôle sexuel
A l'exclusion de:
homosexualité (302.0)
transsexualisme (302.5)
transvestisme (302.3)

302.7 Frigidité et impuissance

Frigidité - répugnance ou aversion pour les rapports sexuels, d'origine psychologique, suffisamment intense pour conduire, sinon à un refus actif, du moins à une anxiété, un sentiment de malaise ou des douleurs marquées en cas de relations sexuelles normales.
Impuissance - incapacité permanente, d'origine psychologique, à maintenir une érection permettant une pénétration hétérosexuelle et une éjaculation normales. Les formes moins marquées de ce type de troubles qui amènent à consulter doivent également être classées ici.

Dyspareunie psychogène
A l'exclusion de:
défauts d'érection transitoires ou occasionnels dus à la fatigue, l'anxiété, l'alcool ou les drogues
impuissance d'origine organique
symptômes transitoires normaux de la défloration

302.8 Autres

Fétichisme
Masochisme
Sadisme

302.9 Sans précision

303 - Syndrome de dépendance alcoolique

Etat, psychique et habituellement aussi physique, résultant de l'absorption d'alcool, caractérisé par des réactions de comportement et autres comprenant toujours un besoin compulsif de prendre de l'alcool de façon continue ou périodique afin d'en éprouver les effets psychiques et parfois de supprimer le malaise consécutif à l'abstinence; il peut ou non y avoir accoutumance. Une personne peut être dépendante simultanément de l'alcool et d'autres drogues; dans ce cas, utiliser le codage approprié sous 304. Si l'alcoolisme est associé à une psychose alcoolique ou à des complications somatiques, les deux doivent être codés.

Alcoolisme chronique
Dipsomanie
Ivresse aiguë chez un alcoolique
A l'exclusion de:
complications somatiques de l'alcool, telles que:
cirrhose du foie (571.2)
épilepsie (345)
gastrite (535.3)
ivresse SAI (305.0)
psychose alcoolique (291)

304 - Pharmacodépendance

Etat, psychique et parfois aussi physique, résultant de la prise d'une drogue, caractérisé par des réactions de comportement ou autres comprenant toujours un besoin compulsif de prendre une drogue, de façon continue ou périodique, afin d'en éprouver les effets psychiques et parfois de supprimer le malaise consécutif à son absence. Il peut ou non y avoir accoutumance. Une personne peut être dépendante de plus d'une drogue.

A l'exclusion de: abus de drogues chez une personne non dépendante (305)
304.0 Type morphinique

Alcaloïdes de l'opium et leurs dérivés
Héroïne
Méthadone
Opium
Produits de synthèse à effets morphiniques

304.1 Type barbiturique
Barbituriques
Sédatifs et tranquillisants non barbituriques à effets similaires:
chlordiazépoxide
diazépam
glutéthimide
meprobamate
304.2 Type cocaïnique
Feuilles de coca et leurs dérivés
304.3 Cannabisme
Chanvre
Haschich
Marijuana
304.4 Type amphétaminique et autres psychostimulants
Methylphenidate
Phenmetrazine
304.5 Hallucinogènes
LSD et dérivés
Mescaline
Psilocybine
304.6 Autres
Inhalation de colle
Toxicomanie à l'absinthe
A l'exclusion de: dépendance du tabac (305.1)
304.7 Association de drogue de type morphinique avec autre substance
304.8 Association ne comprenant pas de drogue de type morphinique
304.9 Sans précision
Dépendance de drogue SAI
Toxicomanie SAI

305 - Abus de drogues chez une personne non dépendante

Cas d'une personne, chez laquelle aucun autre diagnostic n'est possible et qui reçoit un traitement médical motivé par l'effet nocif d'une drogue dont elle n'est pas dépendante (suivant la définition de 304) et qu'elle avait absorbé délibérément au détriment de sa santé ou de son comportement social. Lorsque la prise de drogue est due à un trouble psychiatrique celui-ci sera codé.

A l'exclusion de:
alcoolisme (303)
empoisonnement par drogues ou médicaments (960-979)
pharmacodépendance (304)
syndrome de sevrage de drogue (292.0)

305.0 Alcool
Intoxication aiguë ou suites d'un abus d'alcool
Ebriété
Ivresse SAI
A l'exclusion de:
complications somatiques de l'abus d'alcool:
cirrhose du foie (571.2)
épilepsie (345)
gastrite (535.3)
psychose alcoolique (291)
305.1 Tabac

Cas où le tabac est utilisé au détriment de la santé d'une personne ou de son comportement social, ou dans lesquels il y a dépendance à l'égard du tabac. La dépendance à l'égard du tabac est classée ici plutôt qu'à 304 étant donné que les effets psychotoxiques du tabac sont différents de ceux des autres drogues engendrant la dépendance.

305.2 Cannabis
305.3 Hallucinogènes
Cas d'intoxication aiguë ou «mauvais voyage»
Réaction au LSD
305.4 Barbituriques et tranquillisants

Cas où une personne a pris la drogue au détriment de sa santé ou de son comportement social à des doses supérieures ou pendant des périodes plus longues que celles considérées comme normales du point de vue thérapeutique.

305.5 Type morphinique
305.6 Type cocaïnique
305.7 Type amphétaminique
305.8 Anti-dépressifs
305.9 Autres, associés et sans précision
Mauvais usage de drogues SAI
Prise habituelle de laxatifs
Prise de médicaments ou de drogues non prescrits

306 - Troubles du fonctionnement physiologique d'origine psychique

Ensemble de symptômes somatiques ou de troubles du fonctionnement physiologique d'origine psychique, ne comportant pas d'atteinte tissulaire et installés habituellement par l'intermédiaire du système nerveux autonome. Ces troubles sont groupés par systèmes. Les codes 306.0-306.9 ne doivent pas être utilisés si le symptôme somatique est secondaire à un trouble mental classé ailleurs. Si des lésions tissulaires sont impliquées, classer à 316.

A l'exclusion de:
hystérie (300.1)
facteurs psychiques associés à des affections somatiques comportant une atteinte tissulaire classée ailleurs (316)
troubles mentaux spécifiques non psychotiques consécutifs à une atteinte cérébrale organique (310)
306.0 Ostéo-musculaires
Torticolis psychogène
A l'exclusion de:
syndrome de Gilles de la Tourette (307.2)
tics (307.2)
306.1 Respiratoires
306.1 Respiratoires
A l'exclusion de: asthme psychogène (316 et 493.9)
306.2 Cardio-vasculaires
Asthénie neuro-circulatoire
Coeur irritable
Névrose cardiaque
Névrose cardio-vasculaire
Troubles cardio-vasculaires psychogènes
A l'exclusion de: tachycardie paroxystique psychogène (316 et 427.2)
306.3 Cutané
Prurit psychogène
A l'exclusion de:
alopécie psychogène (316 et 704.0)
dermatite psychogène (316 et 692)
eczéma psychogène (316 et 691.9 ou 692)
urticaire psychogène (316 et 708)
306.4 Gastro-intestinaux
Aérophagie
Vomissements périodiques, psychogènes
A l'exclusion de:
colite muqueuse (316 et 564.1)
spasme du cardia psychogène (316 et 530.0)
ulcère duodénal psychogène (316 et 532)
ulcère gastrique psychogène (316 et 531)
vomissements périodiques SAI (536.2)
306.5 Génito-urinaires
Dysménorrhée psychogène
A l'exclusion de:
dyspareunie (302.7) énurésie (307.6)
frigidité (302.7)
impuissance (302.7)
306.6 Endocriniens
306.7 Sensoriels
A l'exclusion de: cécité et surdité hystériques (300.1)
306.8 Autres
306.9 Sans précision
Troubles psychophysiologiques SAI
Troubles psychosomatiques SAI

307 - Symptômes ou troubles spéciaux non classés ailleurs

Etats dans lesquels un symptôme ou un groupe de symptômes marquants ne font manifestement pas partie d'une affection mieux caractérisée classée ailleurs.
A l'exclusion de: ceux dus à des troubles mentaux classés ailleurs ou d'origine organique

307.0 Bégaiement

Trouble du débit de la parole dans lequel le sujet sait avec précision ce qu'il veut dire, mais qui, au moment de parler, en est incapable en raison de la prolongation répétitive ou de la suspension involontaire du son.

A l'exclusion de:
dysphasie (784.5)
retard du développement du langage (315.3)
zézaiement ou balbutiement (307.9)
307.1 Anorexie mentale

Trouble caractérisé par un refus actif permanent de manger et une perte de poids importante. Le degré d'activité est étonnamment élevé si l'on considère le degré d'amaigrissement. Typiquement, le trouble commence au moment de l'adolescence mais il peut parfois débuter avant la puberté et survient rarement chez les garçons. L'aménorrhée est habituelle et il peut exister toute une variété d'autres modifications physiologiques telles qu'un ralentissement du pouls et du rythme respiratoire, une hypothermie et des oedèmes. Les caractéristiques de la conduite alimentaire et l'attitude à l'égard de la nourriture sont typiques et, dans certains cas, la privation de nourriture suit ou alterne avec des périodes de boulimie. Les symptômes psychiatriques associés sont variés.

A l'exclusion de:
perte de l'appétit (783.0)
d'origine non organique (307.5)
troubles de l'alimentation SAI (307.5)
307.2 Tics

Troubles, sans origine organique connue, caractérisés principalement par des mouvements rapides, involontaires, apparemment sans but, souvent répétés et non symptomatiques d'une affection neurologique. N'importe quelle partie du corps peut en être le siège, mais la face est la plus fréquemment touchée. Il peut n'exister qu'un seul type de tic, ou au contraire une association de tics se produisant simultanément, alternativement ou successivement. Le syndrome de Gilles de la Tourette est une affection rare, survenant chez des individus quel que soit leur niveau intellectuel, et dans laquelle des tics de la face et des bruits de gorge, semblables à des tics, deviennent de plus en plus marqués et généralisés et où, ultérieurement, des mots entiers ou de courtes phrases (souvent de nature obscène) sont émis de façon spasmodique et involontaire. Il existe des chevauchements avec d'autres sortes de tics.

A l'exclusion de:
onychophagie et succion du pouce (307.9)
stéréotypies isolées (307.3)
tics d'origine organique (333.3)
307.3 Mouvements stéréotypés

Troubles caractérisés principalement par des mouvements volontaires stéréotypés et répétitifs, non symptomatiques d'une affection psychiatrique ou neurologique. Cette rubrique permet de classer la manie de se taper la tête, le spasmus nutans, les manies de balancement, de tournoiement, de claquement des doigts, de frottement des yeux. Ces activités motrices sont particulièrement fréquentes dans les cas de retard mental avec déficit sensoriel ou dans de mauvaises conditions d'environnement.

Stéréotypies SAI
A l'exclusion de:
A l'exclusion de:
tics SAI (333.3)
d'origine organique (333.3)
307.4 Troubles du sommeil d'origine non organique
Cette sous-rubrique doit être utilisée lorsque aucun diagnostic médical ou psychiatrique plus précis ne peut être fait.
307.4 Troubles du sommeil d'origine non organique
A l'exclusion de:
cause non précisée (780.5)
narcolepsie (347.0)
307.5 Troubles de l'alimentation, autres et non précisés
Cette sous-rubrique doit être utilisée lorsque aucun diagnostic médical ou psychiatrique plus précis ne peut être fait.
307.5 Troubles de l'alimentation, autres et non précisés
l'exclusion de:
anorexie:
de cause non précisée (783.0)
mentale (307.1)
boulimie de cause non précisée (783.6)
vomissements:
SAI (787.0)
périodiques (536.2)
psychogènes (306.4)
307.6 Enurésie

Trouble caractérisé par des émissions d'urine répétées et involontaires, diurnes ou nocturnes, et considérées comme anormales pour l'âge du sujet. Dans certains cas, l'enfant n'a pas réussi à acquérir le contrôle de sa vessie et dans d'autres cas il l'a acquis puis perdu. L'énurésie épisodique ou variable doit être incluse. Ce diagnostic devra être évité avant l'âge de quatre ans.

Enurésie (primaire) (secondaire) d'origine non organique
A l'exclusion de:
énurésie de cause non précisée (788.3)
307.7 Encoprésie

Trouble dont la principale manifestation est l'émission répétée volontaire ou involontaire, de selles de consistance normale ou presque normale dans des endroits inappropriés. Dans certains cas, l'enfant n'a pas réussi à acquérir son contrôle intestinal, dans d'autres, il l'a acquis et est devenu ultérieurement encoprésique. Il peut exister divers symptômes psychiatriques associés et une tendance à se barbouiller de matières. On devra éviter de faire ce diagnostic avant l'âge de quatre ans
Encoprésie (continue) (discontinue) d'origine non organique

A l'exclusion de: encoprésie de cause non précisée (787.6)
307.8 Psychalgies

Douleurs d'origine psychique, par exemple céphalée, dorsalgie, pour lesquelles un diagnostic médical ou psychiatrique plus précis ne peut être fait.
Céphalée psychogène
Dorsalgie psychogène
A l'exclusion de:
douleurs non spécifiquement imputables à une cause psychologique:
du dos (724.5)
de la tête (784.0)
des articulations (719.4)
des membres (729.5)
lumbago (724.2)
rhumatismales (729.0)
migraine (346)

307.9 Autres et sans précision

L'emploi de cette sous-rubrique est déconseillé. La plupart des items énumérés ne sont pas symptomatiques d'un trouble psychiatrique et ne figurent ici que parce qu'ils peuvent, parfois, être utilisés comme diagnostic.

Arrachage des cheveux
Masturbation
Onychophagie
Succion du pouce
Zézaiement

308 - Etats réactionnels aigus à une situation très éprouvante

Troubles transitoires de n'importe quelle gravité ou nature survenant, sans aucun trouble mental apparent, en réaction à une épreuve physique ou psychique exceptionnelle telle qu'une catastrophe naturelle ou une bataille et se résorbant habituellement en quelques heures ou en quelques jours.

Délire d'épuisement
Epuisement dû au combat
Etat consécutif à une catastrophe
A l'exclusion de:
réaction d'adaptation (309)
308.0 Avec troubles prédominants de l'affectivité
Etats de panique, d'excitation, de peur, de dépression et d'anxiété répondant aux critères ci-dessus.
308.1 Avec troubles prédominants de la conscience
Fugues répondant aux critères ci-dessus
308.2 Avec troubles prédominants de la psychomotricité
Etats d'agitation, de stupeur répondant aux critères ci-dessus
308.3 Autres
Troubles aigus dus à une situation éprouvante
308.4 Mixtes

Beaucoup d'états réactionnels à une situation de détresse comprennent plusieurs types de troubles et, chaque fois que possible, l'utilisation des sous-rubriques .0, .1, .2, ou .3 devra être faite en fonction du type de trouble prépondérant. Cette sous-rubrique .4 ne doit être utilisée que lorsque le mélange est tel qu'aucun choix de trouble prépondérant ne peut être fait.

308.9 Sans précision

309 - Troubles de l'adaptation

Troubles légers ou transitoires d'une durée supérieure à celle des réactions aiguës, classées sous 308, survenant à tout âge chez des sujets n'ayant jamais présenté auparavant de troubles psychiques. Ces troubles sont souvent relativement circonscrits ou propres à une situation; généralement réversibles, ils durent seulement quelques mois. lis sont en général étroitement liés dans le temps et dans leur nature à des situations éprouvantes, deuil, migration ou séparation. Les troubles réactionnels à des situations très éprouvantes (stress important) d'une durée supérieure à quelques jours appartiennent également à cette rubrique. Chez les enfants, les troubles de cette nature ne sont pas associés à une modification notable du développement.

A l'exclusion de:
états réactionnels aigus à une situation très éprouvante (308)
troubles névrotiques (300)
309.0 Réaction dépressive brève

Etats de dépression, à ne pas classer comme maniaco-dépressifs, psychotiques ou névrotiques, généralement transitoires et dont les symptômes sont étroitement liés, dans le temps et par le contenu, à un événement traumatisant.

Dépression réactionnelle
Réaction de deuil
A l'exclusion de:
dépression névrotique (300.4)
psychoses affectives (296)
psychose dépressive psychogène (298.0)
réaction dépressive prolongée (309.1)

309.1 Réaction dépressive prolongée

Etats de dépression, à ne pas classer comme maniaco-dépressifs, psychotiques ou névrotiques, généralement de longue durée et évoluant habituellement en rapport avec une situation traumatisante prolongée.

A l'exclusion de:
dépression névrotique (300.4)
psychoses affectives (296)
psychose dépressive psychogène (298.0)
réaction dépressive brève (309.0)

309.2 Avec troubles prédominants de l'affectivité autres que dépressifs

Etats répondant aux critères généraux des troubles de l'adaptation dans lesquels les symptômes prédominants sont de type affectif [anxiété, peur, ennui, etc...] mais non dépressifs.

Anxiété anormale de séparation
Choc culturel
A l'exclusion de: troubles névrotiques (300)
309.3 Avec troubles prédominants de la conduite

Troubles légers ou transitoires, répondant aux critères généraux des troubles d'adaptation, dans lesquels le trouble principal est un trouble de la conduite. Un comportement agressif ou antisocial d'adolescent, en réaction à un chagrin, devra être classé ici.

A l'exclusion de:
comportement asocial sans trouble psychiatrique manifeste(V71.0)
trouble de la conduite SAI (312)
troubles de la personnalité avec prédominance de manifestations sociopathiques ou asociales (301.7)

309.4 Avec troubles mixtes de l'affectivité et de la conduite
Troubles, répondant aux critères généraux, dans lesquels les troubles de l'affectivité et de la conduite prédominent.
309.8 Autres
Hospitalisme infantile SAI
Réaction d'adaptation avec mutisme
309.9 Sans précision
Réaction d'adaptation SAI

310 - Troubles mentaux spécifiques non psychotiques consécutifs à une atteinte cérébrale organique

Cette rubrique doit être uniquement utilisée pour les états dont la nature des troubles est déterminée par l'atteinte cérébrale.
A l'exclusion de:

névroses, troubles de la personnalité ou autres états non psychotiques, survenant sous une forme semblable à celles décrites pour les troubles fonctionnels, mais associés à une affection somatique; dans ce cas, on codera par exemple, 300, 301, etc., et un code supplémentaire sera utilisé pour identifier l'affection somatique.

310.0 Syndrome frontal

Modifications de comportement consécutives à une lésion des aires frontales du cerveau ou intéressant les connexions de ces aires. Il y a une diminution générale de la maîtrise de soi, de la capacité de prévoir, de la créativité et de la spontanéité, en même temps qu'une exagération de l'irritabilité, de l'égoïsme, de la turbulence et un manque d'intérêt pour les autres. L'attention et le pouvoir de concentration sont souvent diminués mais une détérioration mesurable de l'intelligence ou de la mémoire n'est pas nécessairement présente. Le tableau général est souvent celui d'une baisse de l'affectivité, d'un manque de dynamisme et de lenteur, mais, particulièrement chez les sujets auparavant énergiques, remuants ou agressifs, on peut observer l'apparition d'impulsivité, de vantardise, de colères, de niaiserie et d'ambitions démesurées; le type de modification dépend habituellement de la personnalité antérieure. Un degré considérable de récupération peut se produire et se poursuivre pendant plusieurs années.

Syndrome des lobotomisés
Syndrome postleucotomie
A l'exclusion de: syndrome postcontusionnel (310.2)
310.1 Modifications intellectuelles ou de la personnalité d'un autre type

Etats chroniques légers de troubles de la mémoire et de détérioration intellectuelle, souvent accompagnés par une irritabilité accrue, des doléances, de la lassitude et des plaintes sur sa santé. Ces états sont souvent associés à la vieillesse et peuvent précéder la survenue d'états plus graves, dus à une atteinte cérébrale, à classer comme démence (290 et 294) ou tout état figurant sous 293 (états psychotiques organiques transitoires).
Trouble léger de la mémoire

310.2 Syndrome post-traumatique (commotionnel ou contusionnel)

Etat survenant après un traumatisme généralisé du cerveau dans lequel le tableau clinique peut ressembler au syndrome frontal (310.0) ou à l'un des syndromes névrotiques (300.0-300.9) mais où existent habituellement, en plus, de la céphalée, des vertiges, de la fatigue, de l'insomnie et un sentiment subjectif de diminution des capacités intellectuelles. L'humeur peut être variable et un événement banal peut provoquer une peur et une appréhension exagérées. Il peut exister aussi une intolérance marquée aux efforts intellectuels et physiques, une hypersensibilité au bruit et des préoccupations hypocondriaques. Ces symptômes se rencontrent plus volontiers chez les sujets ayant déjà présenté des troubles névrotiques ou de la personnalité, ou lorsqu'il existe une possibilité de compensation. Ce syndrome est particulièrement associé avec les traumatismes crâniens fermés, lorsque les signes d'atteinte cérébrale localisée sont légers ou absents, mais il peut également exister dans d'autres conditions.

Syndrome cérébral:
postcommotionnel
post-traumatique, non psychotique
Syndrome postcontusionnel (encéphalopathie)
A l'exclusion de:
état psychotique organique consécutif à un traumatisme crânien (290 à 294.0)
syndrome:
frontal (310.0)
postencéphalitique (310.8)
310.8 Autres
Classer ici les troubles ressemblant au syndrome post-traumatique (310.2) associés à une maladie infectieuse ou autre du cerveau ou des tissus annexes.
Autres psychosyndromes organiques focalisés (partiels)
310.9 Sans précision

311 - Troubles dépressifs non classés ailleurs

Etats dépressifs, d'intensité généralement modérée mais parfois marquée, qui n'ont pas les caractères spécifiques de la psychose maniaque-dépressive ou d'une autre forme de dépression psychotique et qui ne paraissent pas liés à des événements traumatisants ou à des symptômes spécifiques d'une dépression névrotique (310.9).

Dépression SAI
Etat dépressif SAI
Troubles dépressifs SAI
A l'exclusion de:
dépression névrotique (300.4)
état aigu réactionnel à une situation très éprouvante avec des symptômes de dépression (308.0)
réaction dépressive:
brève (309.0)
prolongée (309.1)
personnalité dysthymique (301.1)
psychose affective (296)
psychose dépressive psychogène (298.0)
troubles de l'affectivité spécifiques de l'enfance et de l'adolescence, forme de tristesse et de détresse morale (313.1)
troubles mixtes de l'adaptation, avec des symptômes de dépression (309.4)

312 - Troubles de la conduite non classés ailleurs

Troubles caractérisés principalement par un comportement agressif et destructeur et la délinquance. Cette rubrique doit être utilisée pour le classement de comportements anormaux, chez des individus de tous âges, entraînant la désapprobation sociale mais ne faisant pas partie d'un autre état psychiatrique. Des troubles affectifs mineurs pourraient aussi exister. Pour être classé sous cette rubrique, le comportement - compte tenu de sa fréquence, de sa gravité et de son association avec d'autres symptômes doit être jugé anormal dans son contexte. Les troubles de la conduite sont différents des troubles de l'adaptation du fait de leur évolution plus prolongée et de l'absence de relations étroites dans le temps et dans leur nature avec une situation éprouvante. Ils sont distincts des troubles de la personnalité du fait de l'absence d'une perturbation profonde du comportement, présente depuis l'adolescence ou même plus précoce.

A l'exclusion de:
comportement dyssocial sans trouble psychiatrique manifeste (V71.0)
pharmacodépendance (304)
déviation sexuelle (302)
trouble de l'adaptation avec trouble de la conduite (309.3)
troubles de la personnalité avec prédominance de manifestations sociopathiques ou asociales (301.7)

312.0 Troubles de la conduite en solitaire

Troubles caractérisés par des comportements tels que la provocation, la désobéissance, l'humeur querelleuse, l'agression, la destruction, les accès de colère, le vol en solitaire, le mensonge, la taquinerie, la brutalité et autres perturbations des relations avec autrui. La provocation peut quelquefois se manifester dans la conduite sexuelle.
Troubles agressifs solitaires

312.1 Troubles de la conduite en groupe

Ces troubles se voient chez des individus qui ont adopté les normes de comportement d'un groupe de délinquants, envers lequel ils sont loyaux et avec lequel ils volent, font l'école buissonnière et passent la nuit dehors. Il peut également y avoir promiscuité.
Délinquance de groupe

A l'exclusion de: activités de bandes sans troubles psychiatriques manifestes (V71.0)
312.2 Troubles de la conduite de nature compulsionnelle

Troubles de la conduite ou acte délictueux ayant une origine compulsionnelle.
Kleptomanie

312.3 Troubles mixtes de la conduite et de l'affectivité

Troubles comportant les conduites énumérées en 312.0 et 312.1 mais coexistant avec des troubles importants de l'affectivité se manifestant sous forme d'angoisse, de détresse ou d'obsessions.

Délinquance névrotique
A l'exclusion de: troubles de la conduite de nature compulsionnelle (312.2)

312.8 Autres
312.9 Sans précision

313 - Troubles de l'affectivité spécifiques de l'enfance et de l'adolescence

Troubles affectifs moins différenciés, caractéristiques de l'enfance. Quand les troubles affectifs se présentent sous la forme des troubles névrotiques semblables à ceux décrits à 300 on utilisera le numéro approprié de cette rubrique. Elle est différente de la rubrique 308 du fait de la durée plus prolongée des troubles et de l'absence de relations étroites dans le temps et dans leur nature avec une situation éprouvante.

A l'exclusion de:
masturbation, onychophagie, succion du pouce et autres symptômes isolés (307)
troubles de l'adaptation (309)

313.0 A forme d'inquiétude et de crainte

Troubles affectifs mal définis, caractéristiques de l'enfance, dans lesquels les principaux symptômes sont la tendance à être inquiet et craintif. De nombreux cas de refus de scolarité ou de mutisme électif peuvent être classés ici.

Hyperanxiété de l'enfance et de l'adolescence
A l'exclusion de:
anxiété anormale de séparation (309.2)
état anxieux (300.0)
états phobiques (300.2)
hospitalisme infantile (309.8)

313.1 A forme de tristesse et de détresse morale

Troubles affectifs, caractéristiques de l'enfance, dans lesquels les principaux symptômes sont la tendance à être triste et malheureux. Il peut y avoir aussi des troubles de l'alimentation et du sommeil.

A l'exclusion de: névrose dépressive (300.4)
313.2 Avec hypersensibilité, timidité et retrait social

Troubles affectifs, caractéristiques de l'enfance, dans lesquels les principaux symptômes sont l'hypersensibilité, la timidité, le retrait social. Certains cas de mutisme électif peuvent être classés ici.
Isolement social de l'enfance et de l'adolescence

A l'exclusion de:
autisme infantile (299.0)
personnalité schizoïde (301.2)
schizophrénie (295)

313.3 A forme de difficultés relationnelles

Troubles affectifs, caractéristiques de l'enfance, dans lesquels les principaux symptômes sont des problèmes de relation.
Jalousie familiale

A l'exclusion de: problèmes relationnels associés à des troubles de la conduite de type agressif, destructif ou autre (312)

313.8 Autres ou mixtes

Beaucoup de troubles affectifs de l'enfance comprennent plusieurs types de troubles et chaque fois que c'est possible les sous-rubriques .0, .1, .2 ou .3 devront être utilisées en fonction du type de trouble prépondérant. Cette sous-rubrique de troubles mixtes ne doit être utilisée que lorsque la situation est telle qu'aucun autre choix ne peut être fait.

313.9 Sans précision

314 - Instabilité de l'enfance

Troubles caractérisés essentiellement par une faible capacité d'attention et de la distraction. Dans la première enfance, le symptôme le plus frappant est une hyperactivité, sans inhibitions, pauvrement organisée et contrôlée, mais dans l'adolescence l'activité peut au contraire être diminuée. L'impulsivité, des variations marquées de l'humeur, l'agressivité sont également des symptômes fréquents. Un retard de l'acquisition des aptitudes spécifiques existe fréquemment ainsi qu'une pauvreté et une perturbation des relations. Si l'instabilité est symptomatique d'un autre trouble, c'est ce dernier qui devra être codé.

314.0 Perturbation simple de l'activité et de l'attention

Cas dans lesquels l'inattention, la distraction et la turbulence sont les principaux symptômes, sans troubles notables de la conduite ni retard de l'acquisition d'aptitudes spécifiques.
Hyperactivité SAI

314.1 Instabilité avec retard du développement

Cas dans lesquels le syndrome d'instabilité est associé à un retard de la parole, de la maladresse, des difficultés de lecture ou à d'autres retards dans l'acquisition d'aptitudes spécifiques.
Utiliser un code supplémentaire pour identifier tout trouble neurologique associé

314.2 Troubles de la conduite liés à l'instabilité

Cas dans lesquels le syndrome d'instabilité est associé à des troubles importants de la conduite, sans retard du développement.
A l'exclusion de:
instabilité avec retard dans l'acquisition d'aptitudes spécifiques (314.1)
314.8 Autres
314.9 Sans précision
Instabilité de l'enfance ou de l'adolescence SAI
Syndrome d'instabilité SAI

315 - Retards spécifiques du développement

Ensemble de troubles dans lesquels le symptôme majeur est un retard spécifique du développement. Dans chaque cas, le développement est lié à la croissance biologique mais il est aussi influencé par des facteurs non biologiques et le codage ne comporte pas de références à l'étiologie.

A l'exclusion de: cas symptomatiques d'un trouble neurologique et des organes des sens (320-389)

315.0 Retard spécifique de la lecture

Troubles dans lesquels le symptôme dominant est une altération importante de la capacité d'apprentissage de la lecture et de l'orthographe, qui ne peut être expliquée par un retard intellectuel ou une scolarité perturbée. Les difficultés de la parole et du langage, les troubles de la reconnaissance droite-gauche, des difficultés perceptivo-motrices et du codage symbolique sont fréquemment associés. Des problèmes semblables existent souvent chez d'autres membres de la famille. Des facteurs psycho-sociaux défavorables peuvent être présents.

Difficultés spécifiques de l'orthographe
Dyslexie fonctionnelle
315.1 Retard spécifique en calcul

Troubles dans lesquels le symptôme dominant est une altération importante de la capacité d'apprentissage de l'arithmétique, qui ne peut être expliquée par un retard intellectuel ou une scolarité perturbée.
Dyscalculie

315.2 Autres difficultés spécifiques de l'apprentissage scolaire

Troubles dans lesquels le symptôme dominant est une altération importante d'autres capacités d'apprentissage, qui ne peut être expliquée par un retard intellectuel ou une scolarité perturbée.

A l'exclusion de:
retard spécifique en calcul (315.1)
retard spécifique de la lecture (315.0)

315.3 Troubles du développement de la parole et du langage

Troubles dans lesquels le symptôme dominant est une altération importante de l'acquisition de la parole et du langage [syntaxe et vocabulaire], qui ne peut être expliquée par un retard intellectuel. Le plus souvent, il y a un retard dans le développement de la production verbale entraînant des défauts d'articulation. Des omissions ou des substitutions de consonnes sont très fréquentes. Il peut y avoir également un retard dans l'acquisition du langage parlé. Il est rare qu'il y ait aussi un retard dans le développement de la compréhension des sons. Dans cette rubrique doivent figurer les cas dans lesquels le retard est en grande partie dû à une carence de l'environnement.

Aphasie de développement
Dyslalie
A l'exclusion de:
aphasie acquise (784.3)
bégaiement (307.0)
mutisme électif (309.8, 313.0, 313.2)
zézaiement (307.9)

315.4 Retard spécifique de la motricité

Troubles dans lesquels le symptôme dominant est une altération importante du développement de la coordination motrice qui ne peut être expliquée par un retard intellectuel général. La maladresse est habituellement associée à des difficultés perceptives.

Maladresse
Syndrome dyspraxique
315.5 Troubles mixtes du développement

Un retard dans le développement d'une aptitude spécifique (ex.: lecture, arithmétique, parole ou coordination motrice) est souvent associé avec des retards moindres pour d'autres aptitudes. Dans ces cas, le codage doit prendre en considération l'aptitude la plus sérieusement altérée. Cette sous-rubrique mixte doit être utilisée lorsque la diversité des retards est telle qu'aucun n'est plus spécialement marqué.

315.8 Autres
315.9 Sans précision
Troubles du développement SAI

316 - Facteurs psychiques associés à des affections classées ailleurs

Classer ici des troubles mentaux ou des facteurs psychiques de toutes natures qui sont supposés avoir joué un rôle majeur dans l'étiologie d'affections somatiques comportant habituellement des lésions tissulaires et classées ailleurs. Le trouble mental est généralement léger et non spécifique et les facteurs psychiques (inquiétude, crainte, conflit, etc.) peuvent exister sans autre trouble psychiatrique. Utiliser un code supplémentaire pour identifier l'affection somatique. Dans les rares cas où un trouble psychiatrique manifeste est supposé avoir causé une maladie somatique, utiliser un second code supplémentaire pour identifier le diagnostic psychiatrique.

Exemple d'emploi de cette rubrique:
asthme psychogène 316 et 493.9
colite muqueuse psychogène 316 et 564.1
colite ulcéreuse psychogène 316 et 556
dermite psychogène 316 et 692
eczéma psychogène 316 et 691 ou 692
nanisme psycho-social 316 et 259.4
ulcère gastrique psychogène 316 et 531
urticaire psychogène 316 et 708

A l'exclusion de: symptômes physiques et dysfonctionnements physiologiques, sans lésions tissulaires, d'origine psychique (306)